Collombey-Muraz, étude parallèle
Le site se trouve dans la plaine du Rhône, en limite de coteau, dans un paysage structuré par les champs, les bosquets et la ligne du canal de Stockalper.
Encore dans la plaine et mordant cependant déjà sur coteau, cette étendue, limitée par le flan de la montagne, se trouve entre les deux tissus villageois de Collombey et de Muraz, en frange de la zone d’activité artisanale.
C’est de cette caractéristique du lieu que naît le concept.
L’intervention propose de relier les deux villages par une promenade piétonne qu’accompagne un bâtiment longiligne. Celui-ci grâce à son programme public crée une zone de rencontre et de détente à mi-chemin entre les deux villages.
La carte de plan d’affectation des zones, démontre que le développement urbain des tissus villageois respectifs de Collombey et Muraz tend à ne former plus qu’un. Dans un développement futur le site sera donc complètement absorbé dans le nouveau tissu.
Aujourd’hui des champs de fonctions et de superficies différentes, formant un tout, sont le lien entre les deux villages. C’est dans ce périmètre que s’implante le bâtiment.
Le bâtiment, un volume longiligne percé plusieurs fois dans son épaisseur, se place perpendiculairement à la vallée, comme un trait d’union entre les deux villages. Il accompagne la promenade sans créer un front bâti étanche. Il offre ainsi au terrain de foot un front bâti continu, mais non perméable.
Le gabarit respecte les volumétries déjà existantes sur le site. La géométrie du volume prend sa logique dans celle des bâtiments voisins, créant ainsi des compressions et décompressions des espaces extérieurs qui peuvent de cette façon accueillir les activités publiques extérieures.
Cet ensemble par son système de chemins, d’échappées visuelles, d’alternances de vides et de pleins, et de fluidité spaciale permet de mettre en relation le nord et le sud du site.
Ainsi il se met d’une part en relation avec l’environnement bâti proche, qu’il unifie, d’autre part, à une autre échelle, avec le paysage et la vallée du Rhône.
L’accès principal sur le site se fait par un aménagement extérieur uniforme. Cet espace longeant la façade d’entrée du bâtiment est le nouvel espace public de rencontre et de détente. Il est minéral, géométrique, précis et à destination publique.
A l’inverse l’espace extérieur se trouvant de l’autre côté du volume, est végétal, aléatoire et à destination semi-privée.
Un système de chemins publics relie Collombey et Muraz par les champs et le canal, rendant ainsi l’ensemble accessible aux écoliers, sportifs et promeneurs.
Le site est donc considéré sur sa totalité en tant qu’entité à l’intérieur de laquelle se met en place un réseau distributif à l’échelle du village, voir du territoire, et d’un dispositif de rassemblement et de noyau social à l’échelle du bâtiment lui-même.
Le principe de fluidité des accès extérieurs trouve une correspondance dans les accès intérieurs du bâtiment. En effet les percements du celui-ci met en tension espace avant et espace arrière, respectivement espace d’entrée minéral et jardin arrière. Ici le rez relie et est fluide.
Toutes les locaux qui nécessitent des prolongations extérieures se trouvent sur le niveau de référence du rez: tel que la buvette, les salles à manger et les crèches destinées aux enfants les plus âgés. Le reste du programme se trouve à l’étage.
La relation intérieur-extérieur y est toujours présente, mais de façon différente grâce à des loggias ouvertes tantôt sur le jardin, tantôt sur la place minérale.
Les fonctions, crèches, UAPE, locaux communs et vestiaires, sont regroupées en petits volumes. Autour de ceux-ci serpente une circulation parfois au nord parfois au sud, ceci toujours dans l’idée de garder la relation avant-arrière au site. Les volumes s’organisent de façon à avoir latéralement les services et circulations pour permettre de dégager au centre des espaces plus grands.
La façade en béton a une double échelle : l’échelle humaine donnée par le porte-à-faux et les percements, et l’échelle de l’ensemble du bâtiment donné par sa grande longueur.
Le béton teinté travaillé dans la matière s’impose dans la douceur du payasage vert de la plaine,
et tient compte de la contrainte programmatique de l’enfance grâce à l’adjoncion de pigments ocres
L’implantation dans le sens du parcellaire permet de réduire au maximum l’utilisation du sol. Le projet peut être construit par en deux étapes, l’intégralité de la composition est toujours garantie.Skate peut être déplacé
Le thème de l’échappée visuelle et la fluidité sont donc les thèmes structurants de ce lieu.